On est après la première guerre mondiale , les hommes ont été mobilisés , blessés parfois tués , les femmes se retrouvent seules et doivent aller travailler pour pallier l’absence , on décide donc de statuer sur une assurance vieillesse survivants (AVS).
L’indépendance financière des femmes dérangeait déjà en 1918
Les femmes et les enfants se retrouvent veuves et/ou orphelins et comme jusqu’ici totalement dépendants financièrement des hommes, il faut trouver une solution.
Cette assurance n’entrera en vigueur finalement qu’après la deuxième guerre (la rapidité du fédéralisme ��) mais en réalité le problème était surtout que pendant l’absence des hommes, les femmes ont dû trouver des solutions, ont dû prendre leurs places, aux champs notamment, pour faire bouillir la marmite et ça leur a fait découvrir qu’elles avaient un pouvoir économique qu’elles ignoraient puisque jamais expérimenté.
Il a donc fallu trouver une solution, après la fin de la guerre pour que les hommes puissent récupérer les places de travail occupées par les femmes. En leur « offrant » une rente au cas où elles seraient veuves, ça permet aux femmes d’être « payées » tout en restant à la maison, et donc de ne pas prendre la place d’un homme au travail! Voilà pour l’histoire de la structure des assurances sociales! Solidarité certes mais solidarité masculine surtout!
L’indépendance financière des femmes a dont toujours été un « problème »
C’est la base de l’égalité. Tant que les besoins vitaux des femmes seront contrôlés par le portefeuille de quelqu’un d’autre, elles seront en position de vulnérabilité.
En Suisse le système social est fondé sur le système des trois piliers. L’AVS est l’une des assurances du premier pilier. Il est capital pour chaque femme, quelle que soit sa situation de comprendre le fonctionnement de la prévoyance, car tout comme pour l’argent, du moment qu’on dépend d’une tierce personne pour ce type de sujet, on se met en position d’infériorité.
Les phrases du type: « à la maison ce n’est pas moi qui m’occupe des finances car je n’y comprends rien » sont une catastrophe du point de vue de l’égalité. Conclusion : Tu as le droit de ne pas t’y intéresser et de laisser cette tâche à quelqu’un d’autre, mais tu dois quand même comprendre le mécanisme.
Exactement comme si tu n’aimes pas faire le ménage chez toi et que tu délègue cette tâche : si tu devais le faire toi-même tu en serais capable. Si tu ne l’as jamais fait et que tu n’avais aucune idée de ce que ça représente, on pourrait bien te dire qu’il faut cinq heures pour nettoyer une vitre et tu n’aurais pas de point de comparaison donc tu te ferais avoir. C’est pareil! Tu l’auras compris, le développement de l’AVS n’est pas qu’une question de solidarité et dans ce domaine-là, on ne te fera jamais de cadeaux. Il t’appartient donc de t’instruire un minimum sur le sujet si tu veux les bases de l’indépendance et de la liberté financière. Lien vers article sur les conséquences de la diminution du taux d’activité).
C’est d’autant plus important pour l’égalité!
Si tu ne maitrises pas encore tous ces aspects je t’invite à aller voir le calendrier des événements à venir, ma mission est de rendre ces thématiques simples et accessibles afin que les femmes ne sacrifient plus leur indépendance financière et leur prévoyance.
Tschüss,
Anne